Les fonds propres sont la somme que l’acheteur doit apporter personnellement pour financer une partie du prix d’achat d’un bien immobilier. Ils complètent le financement par hypothèque et sont indispensables pour obtenir un prêt immobilier en Suisse.
Critères principaux
Montant requis :
-
20% du prix d’achat doivent être financés par des fonds propres.
-
Sur ces 20%, au moins 10% doivent provenir de fonds « durs », comme des liquidités ou des actifs immédiatement disponibles (épargne, pilier 3a, ventes de titres, etc.).
-
Les 10% restants peuvent être constitués de fonds « mous », tels que les retraits anticipés du 2ᵉ pilier (prévoyance professionnelle).
Sources possibles :
-
Épargne personnelle ou avoirs sur comptes bancaires.
-
Placements financiers (titres, fonds de placement).
-
Retraits anticipés ou mise en gage des avoirs du 2ᵉ et 3ᵉ piliers.
-
Donations ou avances d’hoirie.
-
Vente d’un bien immobilier déjà possédé.
Exceptions :
-
Pour les résidences secondaires et les immeubles de rendement, un apport supérieur à 20% est souvent exigé (jusqu’à 30-40% pour les maisons de vacances).
-
Les fonds provenant du 2ᵉ et 3ᵉ piliers ne peuvent pas être utilisés pour ces types de biens.
Importance des fonds propres
-
Plus l’apport en fonds propres est élevé, plus les conditions hypothécaires sont avantageuses (intérêts réduits).
-
Ils servent également à couvrir les frais annexes, tels que :
▸ Frais notariaux
▸ Frais d’enregistrement foncier
▸ Éventuelles rénovations
Exemple chiffré
Pour un bien immobilier à CHF 1’000’000 :
-
Fonds propres requis : CHF 200’000 (20%).
-
Fonds « durs » minimum : CHF 100’000 (10%).
En résumé, les fonds propres constituent une base incontournable pour accéder à la propriété en Suisse, avec des règles spécifiques selon le type de bien immobilier et la source des capitaux utilisés.